Rédigé par Bertrand Gobin et publié depuis
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La mise au jour des vraies raisons (l'irresponsabilité mentale) qui ont valu à Edouard Leclerc d'être blanchi à la Libération n'a pas manqué de susciter des réactions. En Bretagne, la section interdépartementale de l'Union des Anciens combattants a remis au bureau national un dossier dont elle disposait semble-t-il depuis déjà quelques temps. La SEMLH, la société d'entraide des médaillés de la légion d'honneur, a également été alertée par certains de ses membres, dont d'éminents responsables militaires.
Lorsque, courant 2008, la Grande Chancellerie a fait instruire, comme c'est la règle, la demande de distinction par le préfet du département concerné, en l'occurrence celui du Finistère, la pièce du 19 février 1945 (voir ma note "Sarkozy a décoré...") n'avait pas encore été mise au jour. Néanmoins, les services de l'Etat dans le département ne pouvaient ignorer les autres éléments déjà assemblés au sujet du comportement d'Edouard Leclerc pendant l'Occupation. Des éléments qu'un précédent préfet, Pierre Hosteing, avaient estimés suffisamment lourds pour s'opposer, en 1970, à une première remise de décoration à l'épicier de Landerneau.