"La seule solution était de le faire passer pour fou"
10 Mars 2010
Rédigé par Bertrand Gobin et publié depuis
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Un mois après la mise au jour, sur ce site, d'un courrier de 1945 de la Cour de Justice du Finistère attestant du caractère médical du non lieu accordé à Edouard Leclerc à la Libération, on en sait aujourd'hui davantage sur "l'examen mental" qui lui a valu d'échapper à son procès. De nouvelles révélations qui ne sont pas de natureà faire retomber l'émoi soulevé chez les anciens combattants et dans les familles de résistants fusillés suite à des dénonciations. Dans le document ci-dessous, daté de 1975, un certain Pierre Branellec, déclare être intervenu à l'automne 1944, à la demande de la mère d'Edouard Leclerc, auprès de membres du comité de la Libération du Finistère, pour le faire libérer sans être jugé. Pierre Branellec était pendant la guerre l'un des responsables des ADP, les auxiliaires de défense passive, qui venaient en aide aux Brestois n'ayant pas fui la ville. Dans son attestation, ce proche des parents Leclerc explique que les faits reprochés à leur fils étaient si graves que s'il passait en jugement, il risquait d'être fusillé. "La seule solution était de le faire passer pour fou", écrit Branellec. Ce témoignage essentiel laisse donc à penser que "l'irresponsabilité" accordée à Edouard Leclerc, et qui lui a probablement sauvé la vie, ne l'a été que sur la base d'un examen mental de complaisance...
Bonsoir ma grand_mère a également été emprisonnée à Rennes entre 1945 et 1950 pour avoir dénoncée des résistants elle aurait du être fusillée . Je suis à la recherche de preuve de son jugement ou des articles de journaux cela c'est passé à Plouvorn
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je suis heureux de voir qu'il existe encore des<br />
journalistes integres sur cette terre.La recherche de la verite est toujours tres difficile,surtout lorsqu'il s'agit de faits anciens que le pouvoir en place veut cacher.<br />
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Si on est jugé irresponsable de ses actes, c'est, en principe, qu'il y a eu des actes répréhensibles, sinon à quoi ça aurait servi de fournir une expertise psychiatrique?.<br />
65 ans ont passés mais les fusillés sont toujours fusillés et E.Leclerc lui, coule des jours heureux, merci, avec sa rosette.<br />
Il était temps que ce que tout le monde savait dans Landerneau apparaisse au grand jour. Merci à B.Gobin<br />
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Tout d'abord non-lieu ne veut pas dire que l'on soit innocent (ou alors c'est un acquittement), mais que les charges sont insuffisantes.<br />
B. Gobin se trompe. Herbert Schaad n'était pas membre de la Gestapo mais interprète au "Kommando de Landerneau" de sinistre mémoire. Ce kommando était chargé de la traque contre les résistants du<br />
Finistère. Parmi ses membres plusieurs nationalistes bretons du PNB. Il y avait également deux jeunes résistants arrêtés puis "retournés" par les Allemands. Ceux-ci ont déclaré lors de leur procès<br />
que le jeune Edouard Leclerc était présent au siège du Kommando de Landerneau avec Schaad lors de la rafle contre le patronage "Les Gars d'Arvor" qui verra l'arrestation de Pengam. Il avait une<br />
liste à la main. En conclure qu'il serait un dénonciateur serait aller un peu vite, mais il y a quand même de sérieux doutes.<br />
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