7 Avril 2013
France 3 diffuse ce lundi 8 avril un film d’Antoine Vitkine consacré à Edouard Leclerc, »l’épicier de la République ». Voici quelques extraits du communiqué de présentation diffusé par la chaîne :
Ce documentaire raconte la face cachée de l’inventeur de la grande distribution moderne, ou plutôt ses faces cachées, tant sa vie est pleine de secrets et de contradictions. Petit épicier qui a bâti un empire à la force du poignet, il fut également soutenu par le pouvoir gaulliste. Ancien séminariste demeuré toute sa vie dans sa ville de Landerneau, il fut aussi un homme de réseaux et de coups médiatiques. Défenseur du pouvoir d’achat au discours chrétien social, il a n’en a pas moins servi sa cause d’une main de fer, n’hésitant pas à recourir à la violence et à l’intimidation. Réformateur du commerce, il a suscité la révolte des commerçants et failli plonger la France dans une guerre civile économique. A la tête d’un empire florissant, il n’a pourtant pas choisi de s’enrichir. Personnage public et populaire, envisageant même de se présenter à l’élection présidentielle, il dissimulait cependant un terrible secret, celui de son comportement sous l’Occupation. Incarcéré à la Libération, accusé d’avoir dénoncé des habitants de Landerneau, il est revenu dans cette même ville, au vu et au su de tous, et y a ouvert une épicerie qui bouleversait l’ordre établi. Icône de la grande distribution, décoré de la Légion d’Honneur par Nicolas Sarkozy au soir de sa vie, il s’est vu confronté à de nouvelles accusations surgies de Landerneau, sa ville qu’il portait comme l’étendard de son aventure commerciale.
Nourri de témoignages inédits et d’archives peu connues, ce film retrace la vie d’Edouard Leclerc, personnage romanesque et troublant. C’est aussi une page de l’histoire de notre pays que l’on parcourt, depuis les formidables mutations des Trente Glorieuses jusqu’aux tabous de la collaboration.
Pour mémoire, après le décès d'Edouard Leclerc en septembre 2012, ses héritiers ont abandonné les poursuites engagées contre moi suite aux informations publiées sur ce site au sujet du comportement d'Edouard Leclerc sous l'Occupation.