25 Février 2014
Le renversement du gouvernement en Ukraine a mis en lumière le haut niveau de corruption dans ce pays, classé 144e sur 176 au plan mondial sur ce critère. Les groupes français établis dans le pays en savent quelque chose, comme par exemple Auchan, qui exploite sur place une dizaine d'hypermarchés.
Dès 2008, année de son arrivée en Ukraine, l'enseigne de la famille Mulliez a été confrontée à des demandes de pots-de-vin, comme en atteste le document ci-joint. Dans ce courrier adressé à la filiale ukrainienne du distributeur, cette société d'expertise, qui est intervenue comme intermédiaire entre le groupe et l'administration pour l'ouverture d'un magasin, réclame ainsi 25 000 dollars. C'est le prix qu'elle a dû payer, en liquide écrit-elle, pour régulariser la situation du magasin suite aux différents travaux réalisés au niveau de la structure du bâtiment. Le courrier précise que cette régularisation ne prémunit pas Auchan contre les éventuelles poursuites qu'une expertise officielle pourrait entraîner.