11 Juin 2010
Un "émissaire" finistérien aurait été sollicité pour établir, à titre informel, le contact avec Edouard Leclerc. L'objectif : amener l'intéressé à rendre de lui-même sa Légion d'honneur plutôt que de s'exposer à la situation, beaucoup plus préjudiciable, de voir son cas traité par le conseil de l'Ordre. Cette personne pourrait être le préfet honoraire Yves Guyader, qui n'a pu être joint pour confirmer l'information.
Cela fait maintenant plusieurs semaines que des courriers demandant des explications au sujet de la Légion d'honneur remise à Edouard Leclerc arrivent sur le bureau du grand chancelier. Outre les membres de la famille Pengam, des représentants d'associations d'anciens combattants et de déportés ainsi que des députés ont fait part de leur étonnement au sujet de cette décoration.
Le général Jean-Pierre Kelche n'a pas donné suite à ces courriers. Il termine son mandat dans quelques jours et ne souhaitait manifestement pas engager une procédure disciplinaire devant le conseil de l'Ordre à la veille de son départ. C'est donc son successeur, très probablement le général Jean-Louis Georgelin, ancien chef d'état-majour des armées, qui va trouver le dossier en prenant ses fonctions.
Sans attendre cette nomination, au sein de la SEMLH, la société d'entraide des médaillés, plusieurs militaires de haut rang, scandalisés par cette décoration, s'activent en coulisses. Ce sont eux qui auraient demandé au Brestois Yves Guyader de se rendre à Landerneau.
Le prétexte de la mise au jour d'éléments nouveaux (ceux que j'ai publiés le 16 février dernier), postérieurs à la publication de la promotion du 1er janvier 2009, offre une porte de sortie bien commode. Elle évitera à Leclerc de perdre la face - un impératif pour l'enseigne qui prépare la méga animation commerciale de son 60e anniversaire - et à la grande chancellerie d'avoir à s'expliquer sur le passage en force élyséen.